Conférence au CUM
par Jean Pierre Martin
sur les combats de l' Authion 1945
Ces combats qui ont commencé le 10 avril dans le massif de l' Authion furent les derniers combats avant le 8 mai 1945.
Nous n' oublions pas ces 272 soldats tombés dans nos montagnes et nous leur rendons hommage chaque année.
Cette année et 80 ans après, ce sera le 26 juin 2025.
Le 14 mars 2025, à l’initiative de l’Amicale du 22e BCA, Jean Pagès a donné une seconde conférence sur « La tromperie des accords d’Evian », à la Maison du Combattant d’Antibes.
Vingt et une personnes ont participé à cette réunion, dont certaines avaient vécu les dramatiques événements rapportés. L’exposé du conférencier intéressa vivement les auditeurs. Il fut complété par les témoignages exceptionnels de ceux qui avaient connu cette tragédie, il y a plus de soixante ans.
Le Cercle de la Gendarmerie fut le cadre d’un déjeuner convivial qui clôtura agréablement la réunion.
Signalons la présence du Lieutenant-colonel (er) Gérald Lacoste, conseiller municipal d’Antibes, de Philippe Ferdinand-Dreyfus, président des Déportés, de Christian Giampetri,directeur de la Maison du Combattant et de Monsieur Claude Bélardi, président du GR 126, Section des Alpes-Maritimes.
L’Amicale était représentée par Alain Barale, secrétaire général et Annick Gourdet, déléguée à Antibes.
LA TROMPERIE DES ACCORDS D’ EVIAN
Résumé des conférences données par Jean Pagès les 7 novembre 2024 et 14 mars 2025 à Nice et à Antibes.
Les accords dits « d’Evian » sont le résultat de négociations entre les représentants de la République française et du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA).Ces accords sont signés le 18 mars 1962 à Evian-les-Bains et mettent fin officiellement à 132 années de colonisation française et à sept années et cinq mois de guerre entre la France et les combattants pour l’indépendance de l’Algérie. Ces accords, mal appliqués, n’ont pas permis d’éviter une transition dramatique vers l’indépendance.
Après l’adoption par référendum du principe d’autodétermination, proposé par de Gaulle aux Français en 1961, les pourparlers commencent secrètement.
Ils durent quatorze mois et sont interrompus à plusieurs reprises.Les négociateurs finissent par s’entendre et signent un texte commun qui, non seulement ouvre la voie à l’indépendance de l’Algérie et décide la fin des combats,mais aussi garantit la liberté et la sécurité de tous les habitants.
90,7 % des Français approuvent ce projet par référendum, en avril 1962.
La période qui suit la signature des accords voit l’Algérie plonger dans un enfer de feu et de sang.Les partisans irréductibles de l’Algérie française, regroupés dans « L’Organisation Armée Secrète (OAS) s’opposent par la force au processus d’indépendance.Ils pratiquent la politique de la terre brûlée et multiplient les attentats contre lesAlgériens et l’armée française.
Le FLN ne tarde pas à violer les accords en procédant à de nombreuses agressions criminelles et à des enlèvements massifs d’Européens. L’Algérie sombre alors dans le chaos. L’insécurité entraîne un exode brutal et désordonné des Pieds noirs.
Les conditions d’un départ improvisé sont effroyables. En quelques mois, ils sont 800 000 à quitter l’Algérie.Le peuple algérien se livre à des représailles d’une violence abominable contre les « collaborateurs » musulmans (Harkis et autres).80 000 parviennent à se réfugier en France en 1962. Environ 70 000 harkis ou supplétifs ont disparu en Algérie, cruellement assassinés par leurs compatriotes. Les graves exactions commises après leur signature sont l’œuvre du FLN qui n’a pas respecté les engagements de ses dirigeants.
En dépit des difficultés rencontrées dans leur application, les accords d’Evian n’ont pas été inutiles. Ils ont permis d’en finir avec un conflit sanglant.La France s’est libérée d’un lourd fardeau, ce que voulaient les Français.Les nombreux sacrifices consentis ont été compensés par l’arrivée en Métropole de près d’un million de Pieds noirs qui ont apporté beaucoup à notre pays, grâce à leur dynamisme et leur esprit d’entreprise.
Jean Pagès
Un moment d' échanges sur les actions passées et celles à venir. Merci aux différents intervenants, à mon collègue Jean-Marc Giaume ( présentation de la revue historique sur Nice et sur sa libération), le Colonel Colleter ( missions de la DMD) et de Mr Charles Durand ( missions du CSNJ et en particulier du ministère des armées envers le public jeune).
Ordre du jour riche en informations pour les associations patriotiques et moment très convivial.
PROVENCE 1 44
Le mercredi 14 août sur FR3 à 21h ont été diffusés trois reportages sur le débarquement de Provence, à la réalisation desquels notre ami Jean-Pierre Martin , président honoraire de l'amicale nationale du 22e BCA, a apporté sa contribution.
Episode 1 PROVENCE 44 - Le vrai départ
"Pour la première fois, voici les révélations sur l'histoire commune du débarquement de Normandie et de Provence. C'est aussi le récit palpitant d'une première période valeureuse et malheureuse en Provence pour aboutir au soir du 14 août 1944.".
https://vimeo.com/937978631 Code: 44
Episode 2 PROVENCE 44 - Le débarquement force 6
"Une immersion au cœur des stratégies et des coulisses de ce second débarquement qui est en fait la première grande bataille menée par une armée française pour reconquérir la Provence, puis la France."
https://vimeo.com/938120053 Code: 44
Episode 3 PROVENCE 44 - Enfin libres !
"Le récit d'une double course contre la montre inouïe d'une part face aux défenseurs du Reich retranchés à Toulon et Marseille et d'autre part pour ne pas laisser les GI's américains avancer seuls vers la vallée du Rhône et Lyon "
https://vimeo.com/938527207" Code: 44
Après le 14 août, France Télévisions autorise des projections non-payantes pour les écoles, les étudiants ou des municipalités concernées par l'histoire du débarquement.
Libération de Nice: Au passage à niveau, groupe FFI armé d'une mitrailleuse italienne FIAT-REVELLI
"J'ai assisté, cet après-midi au CUM de Nice, à la conférence donnée par notre président-honoraire, J.-P. MARTIN, dans le cadre de la commémoration de la libération de 1944.
Le titre "La libération de Nice- 28 Août 1944" est en fait un peu restrictif, car notre historien-maison nous a dressé un panorama assez complet bien que nécessairement synthétique de toute la période de 1940 à 1944 dans le Sud-Est de la France, avec le développement des différents mouvements de résistance, l'occupation italienne, puis allemande, puis le débarquement allié d'août 44 avec un "zoom" final sur la libération de Nice fin août, qui n'était qu'un "épiphénomène" dans la grande bataille de la Libération....
Le conférencier nous a déjà donné rendez-vous, l'an prochain, en 2025, pour une conférence sur les combats de l'Authion en 1945, parmi les derniers combats pour la libération de la France..."
Philippe CHATENOUD
Anvil-Dragoon ; la libération de la Provence (15 août 1944)
Le 15 août 1944, la plus grande armada jamais rassemblée en Méditerranée abordait les côtes de Provence. 2.000 navires allaient mettre à terre 100.000 soldats en une seule journée. Moins de deux semaines plus tard, la quasi-totalité du sud-est de la France était libérée, et les Alliés, parmi lesquels une majorité de Français, se trouvaient aux portes de Lyon.
Grâce à Anvil-Dragoon, qui a immobilisé deux armées allemandes, la moitié du territoire national a été libéré, et les Alliés ont pu disposer de deux ports indispensables pour le flux logistique des armées en campagne.
C’est aussi grâce à l’intervention déterminante des troupes françaises que le général de Lattre a pu recueillir aux côtés des Alliés la capitulation de l’Allemagne, et notre nation recouvrer son rang de grande puissance.
Cette conférence sera prononcée par le lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin, historien militaire, à la bibliothèque Louis Nucerade Nice le vendredi 23 février prochain à partir de 15 heures.
13 mai 2024: La bibliothèque d'Alexandrie..." conférence du comité SMLH d'Antibes
par LCL (H) JP MARTIN
Le 13 mai dernier, au profit des membres du comité d’Antibes de la SMLH, le lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin a évoqué la glorieuse épopée de la Grande bibliothèque d’Alexandrie.
Fondée par Ptolémée Ier, l’un des généraux d’Alexandre, en 288 avant notre ère, elle sera définitivement détruite en 642 sur l’ordre du calife Omar, « commandeur des croyants ». Elle avait pour vocation de rassembler toute la connaissance du monde de l’antiquité.
Les plus grands savants et philosophes grecs y ont apporté leur contribution, depuis Euclide et Eratosthène à Aristarque, Hipparque, Gallien, Socigène ou Héron d’Alexandrie.
Les méthodes de classement et d’archivage étaient d’une étonnante modernité et ces centaines de milliers de manuscrits étaient accessibles à tous.
Elle disparut au bout d’un millénaire, détruite partie par les chrétiens, partie par les Arabes, ces deux religions en pleine expansion d’acceptant pas d’autre vérité que celle qu’elles prétendaient porter.
Jean-Pierre MARTIN
ALEXANDRIE, LA VILLE AUX DEUX PHARES
L’histoire de l’humanité a toujours été ponctuée de grandes catastrophes culturelles :
- La prise de Rome par les Wisigoths en l’an 410 ;
- A nouveau la prise de Rome par les lansquenets de Charles Quint en 1527 ;
- Le sac de Constantinople par les Croisés en 1204 ;
- La Révolution française au cours de laquelle le tiers du patrimoine national fut détruit par les révolutionnaires.
Jean-Pierre nous propose à partir de diapositives le survol de 1000 ans d’histoire (4 siècles avant JC, 6 siècles après JC).
En l’an -331, Alexandre le Grand fonde la ville d’Alexandrie. Si c’était un grand guerrier, il a été aussi un grand bâtisseur, sans doute largement influencé par son précepteur, Aristote.
C’est un général d’Alexandre le Grand, Ptolémée 1erSôter, fondateur de la dynastie grecque des Pharaons d’Egypte, qui crée la bibliothèque d’Alexandrie en -286 ainsi que le Phare d’Alexandrie, le « Pharos », qui comptait parmi les sept merveilles du monde.
Il est à noter que la dernière représentante de cette dynastie fut Cléopâtre.
Ptolémée est également le fondateur d’un syncrétisme religieux, qui mêlait les dieux grecs (Dionysos) aux dieux égyptiens (Osiris), ces deux derniers ayant donné Sérapis, dieu tutélaire de la ville d’Alexandrie.
Le premier directeur de cette bibliothèque fut Démétrios de Phalère.
Ptolémée lui fixa pour objectif de recueillir, recopier et traduire en grec toute la littérature du monde. La bibliothèque était constituée du Museîon et d’une annexe, le Serapeum.
Deux types de manuscrits seront conservés dans la bibliothèque :
- Les volumen (rouleaux de papyrus)
- Les codex (livres en parchemin).
La bibliothèque d’Alexandrie fut la plus grande du monde. Elle regroupait plus de 700 000 ouvrages.
En -281, Ptolémée II Philadelphe fut à l’origine de la Bible des Septante. Il fit venir de Jérusalem 72 rabbins pour traduire en grec la bible, le Pentateuque.
En 47 avant JC, César se rend à Alexandrie pour y abattre son rival, Pompée. Il y rencontre Cléopâtre qu’il élève sur le trône d’Egypte et dont il eut un fils, Césarion.
Au cours de la bataille navale et de l’incendie qui suivit, une partie de la bibliothèque aurait été perdue.
La bibliothèque de Pergame, en Asie mineure, fut créée pour contrebalancer la domination culturelle de la bibliothèque d’Alexandrie. C’est là que le parchemin fut inventé.
En -44, Marc-Antoine offre à Cléopâtre 200 000 ouvrages provenant de la bibliothèque de Pergame.
En l’An 272, la guerre entre la Reine Zénobie de Palmyre et l’Empereur Aurélien aurait amené la destruction partielle de la bibliothèque d’Alexandrie.
En l’An 391, Théodose 1er institue le christianisme comme religion officielle, et ordonna la destruction des temples païens. L’Evêque Théophile fait incendier le Serapeum, coupable d’abriter des livres illicites.
En l’An 642, le calife Omar, 3ème calife après Mahomet, ordonne la destruction totale de la bibliothèque d’Alexandrie.
Jean-Pierre évoque ensuite quelques génies de l’humanité qui ont marqué de leur empreinte la bibliothèque :
- Hérophile (-331 à -250) fondateur, entre autres, de l’Ecole médicale d’Alexandrie ;
- Euclide (vers -300) à l’origine de la géométrie dite euclidienne et notamment son 5ème postulat connu de tous les collégiens…
- Aristarque de Samos (-310 à -230) concepteur de l’héliocentrisme et d’une méthode pour mesurer la distance Terre-Soleil.
- Eratosthène (-276 à -194) mesura la circonférence de la terre avec une erreur de seulement 500 kms ! A l’appui de son propos, Jean-Pierre nous présente une petite vidéo d’un professeur expliquant les modalités de son calcul.
- Hipparque (-190 à -120) premier astronome scientifique de l’Antiquité, inventeur de l’astrolabe.
- Héron d’Alexandrie (10 à 70 après JC), hydraulicien de génie.
- Claude Ptolémée (90 à 168 après JC) géographe et astronome. (nb. rien à voir avec la dynastie des Ptolémée)
- Hypatie d’Alexandrie (370 à 415) mathématicienne, philosophe et astronome, qui connut une mort violente, assassinée par les chrétiens.
Jean-Pierre conclut son exposé, en nous rappelant par des évènements récents que le combat des barbares passe par l’anéantissement de la pensée.
RUSES DE GUERRE
Mardi 21 mai 2024, à l’initiative de l’amicale du 22e BCA, une trentaine de personnes s’est réunie à la Maison du Combattant d ‘Antibes, pour assister à une nouvelle conférence de notre ami Jean Pagès.
Le thème choisi était « Les ruses de guerre en Algérie ».
La guerre d’Algérie ne fut pas seulement un affrontement entre deux armées voulant conquérir le terrain et s’y maintenir, ce fut également une somme de ruses, stratagèmes , dissimulations et tromperies qui demandèrent beaucoup d’habileté, d’astuce et d’intelligence.
Le but de ces actions était d’inciter l’ennemi à agir d’une manière préjudiciable à ses propres intérêts.
Après un court historique où fut évoqué l’exemple incontournable du cheval de Troie, le conférencier a démontré l’efficacité de ces ruses en décrivant une douzaine de cas concrets, conçus et mis en œuvre par les Services Secrets français.
Un exemple particulier a retenu l’attention des auditeurs : « L’ opération Lotfi ».
En mars 1960, les Services Secrets viennent d’être avertis qu’un groupe de combattants de l’ALN du Maroc doit quitter le sud de ce pays, afin de rejoindre l’ Oranais. Il s’agit d’un très long périple de plus de 500 km, dans une zone désertique. Parmi les hommes qui vont effectuer ce déplacement périlleux, se trouve le colonel Lotfi, chef de la wilaya 5, qui doit regagner son poste.
Lotfi ne doit pas arriver à destination !
Le plan des Services Secrets est le suivant : on laissera le groupe sortir du Maroc, puis on suivra ses déplacements dans le sud où une compagnie portée de la Légion étrangère sera chargée de l’attaquer au moment opportun.
Le colonel Jacquin dirige l’opération.
L’écoute des réseaux radio permet de connaître la progression des rebelles avec précision. Le 28 mars, le groupe Lotfi tombe dans une embuscade sur le trajet prévu.
Après une résistance acharnée, le groupe est anéanti entièrement. Vingt-trois morts, dont Lotfi.
Sur les chameaux, on trouve, intacts, le poste radio et une machine à écrire.
Dans la sacoche du radio, un ordre de base des transmissions, le code de chiffrement et le cachet du commandant de la wilaya 5.
Le poste peut communiquer avec le PC d’Oujda, avec les camps algériens au Maroc et les chefs de mintakas de la wilaya 5 en Algérie.
Le cachet officiel trouvé dans l’embuscade servira à authentifier les ordres écrits.
Les Français sont en mesure d’assumer le rôle du commandant de l’unité rebelle.
Les Services Secrets vont commander la Wilaya 5 pendant cinq mois.
X, alias Lotfi, en réalité le colonel Jacquin, rend compte fidèlement au colonel Slimane, le commandant militaire de l’ALN de l’ouest, de sa progression fictive et de ses activités . Lotfi X va profiter de cet atout pour tromper l’adversaire.
Citons quelques unes des prouesses des Français.
-- Message de Lotfi X à Slimane : « Le manque d’hommes met la wilaya au bord du gouffre . Envoie-moi d’urgence des renforts ». Un rendez-vous est fixé pour la livraison.
Les HLL sont reçus, au point fixé, par plusieurs régiments français.
116 fellaghas tués, 42 prisonniers, 116 fusils de guerre récupérés.
-- Un important convoi de munitions doit parvenir à Lotfi X. Il est attendu par les Français qui s’emparent du matériel au point de rencontre.
-- Lofti X continue à donner des ordres à « ses » hommes : il commande à plusieurs groupes de venir renforcer les défenses du Djebel Béchar, afin d’assurer le recueil des caravanes qui viennent du Maroc. Quelques jours plus tard, ils tombent dans une embuscade qui fait 24 morts et 15 blessés.
Mais le service de transmissions d’Oujda finit par se rendre compte de la supercherie.
L’opération Lotfi est terminée.
Elle aura tout de même duré cinq mois et fait perdre près de deux cents hommes à l’ALN.
Cet exemple, parmi d’autres, a montré la détermination et l’imagination des hommes de l’ombre qui menèrent ces actions.
Les Services Secrets français ont contribué pour une part non négligeable au succès de nos armes.
L’exposé des ruses fut enrichi par l ‘intervention de participants qui firent part de leur propre expérience sur le terrain.
Après la conférence, un couscous royal fut servi au mess de la gendarmerie voisine, réunissant 22 convives.
Jean Pagès
RÔLE DE L’ISLAM DANS LA GUERRE D’ Algérie
Mardi 21 décembre 2023, notre ami Jean Pagès a proposé une nouvelle conférence sur « Le rôle de l’Islam dans la guerre d’Algérie », à la maison du combattant d’Antibes, en présence d’une soixantaine d’auditeurs.
La guerre d’Algérie a été un conflit complexe et multifactoriel impliquant des enjeux politiques, sociaux, économiques et culturels.
Elle fut, avant tout, une guerre d’indépendance et un épisode de la décolonisation.
Mais elle fut aussi une lutte sans pitié où l’élément religieux est intervenu avec l’Islam comme allié et arme importante du FLN.
La dimension religieuse du nationalisme algérien avait été revendiquée par les chefs historiques du FLN, dans la Déclaration du 1er novembre 1954.
Sur le plan intérieur, ils avaient annoncé que leur but était la restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social, dans le cadre des principes islamiques et révolutionnaires, qu’ils continueraient la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de leur objectif.
Cela signifiait qu’ils voulaient recourir au terrorisme et au djihad, c’est à dire à la guerre sainte pour châtier les incroyants, en utilisant les armes du Coran pour combattre l’ennemi : le colonisateur français.
Multipliant des actes d’une odieuse cruauté, le FLN fit régner la terreur dans tout le pays. Le fossé entre Français et Algériens devint un abîme.
Sur le plan extérieur, ils obtinrent le soutien d’un grand nombre de pays et de la Communauté Internationale, en mettant en avant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la démocratie, le respect des libertés, occultant le djihad.
Chargée du maintien de l’ordre, l’armée française réagit avec détermination.
Après sept ans d’un conflit sanglant, constatant l’impossibilité d’une coopération avec le monde musulman qui refusait toute assimilation avec les Français, le gouvernement du général de Gaulle décida de céder aux revendications du FLN et de laisser l’Algérie prendre son indépendance. 90 % des Français approuvèrent.
La France n’a pas abandonné ni perdu l’Algérie. Elle s’est « détachée » de sa population maghrébine, de religion musulmane, à la démographie « effrénée »,qui aurait déstabilisé notre Nation en refusant la loi française et en voulant imposer sa propre loi : la charia.
---------------
Cet éclairage inhabituel donné au conflit algérien a beaucoup intéressé les auditeurs qui remercièrent le conférencier et lui posèrent bon nombre de questions.
Un repas « couleur locale » – un excellent couscous royal – suivit au mess de la gendarmerie voisine, réunissant une quarantaine de convives.
CONFÉRENCE PUTSCH ALGER
Samedi 22 avril 2023, nous nous sommes retrouvés à la Maison du Combattant d’Antibes pour assister à une conférence, à l’initiative de l’amicale du 22e BCA.
Jean Pagès nous proposait un exposé sur « Le putsch d’Alger », qui s’était produit, pure coïncidence, il y avait 62 ans, jour pour jour.
Cet épisode de la guerre d’Algérie n’avait duré que quatre jours, mais avait ébranlé le gouvernement et profondément troublé l’armée française. L’évolution de la politique du général de Gaulle vers l’indépendance de l’Algérie avait profondément choqué les militaires français qui s’étaient engagés à maintenir l’Algérie comme départements français. Les activistes de l’Algérie française avaient convaincu quatre généraux de prendre la tête d’une insurrection. Beaucoup d’officiers s’étaient ralliés à ce mouvement, connu sous le nom de « Putsch d’Alger ».Ils avaient pris le contrôle de la ville d’Alger et de quelques sites stratégiques et comptaient faire plier les autorités.
Après de nombreuses péripéties, le général de Gaulle et son gouvernement avaient rétabli l’ordre et sanctionné les rebelles.Cet exposé se proposait d’évoquer les raisons de cet échec et quelles en ont été les conséquences. Tous les présents ont apprécié la haute teneur de cette présentation qui fut suivie par quelques témoignages d’anciens d’Algérie présents à Alger durant cette période. Notre conférencier Jean Pagès a été chaudement félicité.
Cette conférence fut suivie d’un copieux déjeuner au mess de la Gendarmerie, tout proche, où fut servi un couscous pour rester dans l’ambiance.
Il revenait à Georges Trémoulet, organisateur de cette réunion, de remercier notre hôte à la Maison du Combattant d’Antibes, M. Giampreti, et l’équipe de restauration du mess de la caserne Gazan.
CONFÉRENCE "LA BATAILLE DE STALINGRAD, TOURNANT DE LA GUERRE OU VICTOIRE INDÉCISE ? "
par le Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre MARTIN le MARDI 13 DÉCEMBRE 2022 à 10h30 à la Maison du combattant d'Antibes ,
STALINGRAD, 1942 : QUAND L’HISTOIRE RETIENT SON SOUFFLE
« L’échelle et la grandeur de cet effort font de Stalingrad la plus grande réussite militaire de l’histoire. » (Douglas Mac Arthur)
La bataille de Stalingrad, qui oppose du 23 août 1942 au 2 février 1943 la Wehrmacht à l’Armée rouge, et dont nous commémorons cette année le 80e anniversaire, est considérée dans l’historiographie classique comme le tournant de la seconde guerre mondiale. Avant cette bataille, la plus longue du conflit, l’armée allemande accumulait les victoires et semblait invincible. Après sa conclusion, elle ne sera plus jamais en mesure de lancer des offensives de grand style et de reprendre l’initiative.
Ce jugement n’est pas dénué de véracité mais mérite, à la lumière de recherches plus récentes, d’être nuancé. Un certain nombre d’évidences se font jour, qui remettent partiellement en cause le caractère décisif d’un affrontement dont l’issue n’était rien moins que prévisible.
Plutôt que de décrire le déroulement d’une bataille dont l’enjeu symbolique l’emportait parfois sur l’enjeu militaire, nous nous intéresserons aux circonstances qui ont conduit à cet affrontement qu’aucun des protagonistes n’avait réellement envisagé, du moins dans son ampleur, avant de le resituer dans l’économie générale de la guerre.
Les 130 ans des Troupes de Montagne
du 13/11/2018 au 20/12/2018
Dix-sept panneaux illustrés présentent la genèse des premiers bataillons de chasseurs à pied alpins comme des artilleurs alpins. Ils mettent en lumière l’expertise de montagne et le haut niveau sportif de la Brigade d’infanterie de montagne ainsi que le rôle des unités alpines dans la diffusion du ski en France.
L’implication des Troupes de Montagne dans les deux grands conflits mondiaux du XXe siècle, leur rôle majeur dans la mise en place et l’organisation des Jeux Olympiques de 1968, ainsi que leur participation à des opérations de surveillance des frontières alpines et à des conflits récents tels que l’Afghanistan, témoignent de l’importance et de la technicité de ces troupes dont on fête aujourd’hui les 130 années d’existence.
Les documents présentés proviennent des archives et collections du Musée des Troupes de Montagne ainsi que de collections privées.
Commissaires de l'exposition : Laurent Demouzon – Florent Mézin – Aude Piernas
Conférence en duo le 28-11-2015
par le LCL (h) Jean-Pierre MARTIN
et Martine ARRIGO-SCHWARTZ
Exposition Des Alpes aux Vosges
à Nice 11 mai 206